Joseph Facal

Joseph Facal

Ancien ministre péquiste (1998-2003), l’homme est maintenant professeur titulaire à HEC Montréal. Il est chroniqueur dans une panoplie de médias depuis la fin de sa vie politique, dès 2016 on le retrouve principalement dans les publications de Québecor. Il a aussi écrit quelques livres, voici sa page wiki, pour de plus amples détails.

Dernière mise à jour : 7 janvier 2025.

  • Décembre 2024 | Joseph nous annonce ses sujets prioritaires pour 2025, en voici quelques extraits. Notons sa perception de la situation au Moyen-Orient : « Le Hamas et le Hezbollah sont très affaiblis. Ils voulaient la guerre? Ils l’ont eue. Et tant pis pour les victimes innocentes, envoyées froidement à la mort pour marquer des points de propagande en semant l’émoi dans l’opinion publique occidentale ». Il s’inquiète quant à la montée de l’intégrisme, ou plutôt, une forme d’intégrisme religieux en particulier : « L’islam radical tisse sa toile dans nos écoles, dans nos garderies, ailleurs aussi sans doute. Le déni n’est plus possible? […] Tout pour refuser de voir qu’une guerre culturelle souterraine (de moins en moins) a maintenant lieu chez nous ». Il ne peut s’empêcher d’y inclure un passage sur cette satanée « gauche radicale » qui, selon lui, « méprise aussi les classes populaires, trop blanches à son goût, parce qu’elles ne partagent pas sa détestation de notre société ». Le premier texte est ici, voilà le second.
  • Décembre 2024 | Le commentateur signe une longue diatribe sur le wokisme, qu’il explique ainsi : « le wokisme est un néo-marxisme dans lequel le concept central de jadis - la classe sociale – est remplacé par l’ethnie, la religion ou le “genre” selon les circonstances ». Il n’explique pas cet étrange terme de « néo-marxiste ». Et puis, selon nous, la notion de classe sociale fait encore partie de l’argumentaire de la gauche. Si elle en était absente, la référence au marxisme devient caduque. Après avoir attaqué des « propos militants de beaucoup de professeurs », il termine sur cette note : « Imaginez l’impact de cet endoctrinement sur de jeunes cerveaux. Un jour, il faudra entreprendre un véritable chantier de décontamination ».
  • Novembre 2024 | « Victoire de Donald Trump: j’attends l’examen de conscience du wokisme ». Joseph nous explique la victoire de Donald Trump en reprenant essentiellement la même rhétorique déployée par ce dernier : « La gauche d’usine a été supplantée par la gauche médiatique et universitaire qui forge le récit dominant et contrôle le Parti démocrate. Cette gauche de salon, qui congédie le réel et cultive le mépris, vient de se faire donner un immense coup de pied au cul ».
  • Octobre 2024 | Le chroniqueur se lance dans une analyse sociologique des maux de l’Occident en prenant l’Israël comme exemple. Intitulé « La haine d’Israël, c’est souvent la haine de soi », il explique que, selon l’historien Georges Bensoussan « En Occident, Israël est aussi détesté par beaucoup parce qu’il est, disait-il, un miroir qui leur renvoie l’image de leur lâcheté et de leurs insuffisances morales ». Il illustre ainsi son argument : « Israël se bat. Beaucoup en Occident ont renoncé à se battre et se couchent devant l’islamisme ».
  • Septembre 2024 | Joseph affirme que « Justin Trudeau nous administre l’aide migratoire à mourir ». Selon lui, Justin Trudeau a politisé les politiques migratoires : « Il l’a politisée en voulant faire de l’immigration un réservoir de votes futurs pour le PLC ». Un propos rappelant fortement le complot du grand remplacement (la population d’origine immigrante ne vote pas exclusivement pour le PLC, c’est une grossière généralisation). Il insiste en invoquant que Justin Trudeau « a politisé [l’immigration] pour achever de noyer démographiquement le Québec français, pour l’acadianiser, pour lui enlever les moyens de choisir un autre chemin si l’envie lui en prenait ». La comparaison avec le cas de l’Acadie (un peuple qui a jadis subi un nettoyage ethnique) ne nous semble aucunement valide considérant le contexte politique actuel.
  • Août 2024 | « Ce peuple qui se suicide par gentillesse », un texte dans lequel Joseph exprime une forte désapprobation quant à la présence de drapeau autre que celui du Québec, dans un corridor d’une école. Il s’explique : « Est-ce qu’on facilite l’intégration, l’adhésion à une nouvelle culture quand les lieux sont aménagés comme les Nations unies, quand ils envoient le message subliminal qu’on peut choisir sa nationalité? ».
  • Juillet 2024 | Le campement propalestinien, présent depuis 2 mois sur le campus de l’université McGill, est démantelé. Et à ce moment, une émeute aurait éclaté en réponse au démantèlement. Du moins, c’est ce qu’affirme Joseph Facal. Aucun autre média fait état d’une émeute, Radio-Canada explique que « l’éviction des quelques dizaines de manifestants qui se trouvaient sur place s’est déroulée dans le calme » et mentionne que la police a procédé à une seule arrestation. Le chroniqueur fait aussi un amalgame entre le peuple palestinien et le Hamas.
  • Avril 2024 | Le chef du PQ prononce un discours qui fait réagir. Ce dernier affirme que la nation québécoise va disparaître et Joseph partage sa perspective et fustige la réaction médiatique : « La dépolitisation et la soumission, déguisées en modernisme et en refus d’une supposée exagération, ont atteint chez nous des niveaux tels que le rappel de faits indiscutables donne de l’urticaire à beaucoup ». Il ajoute : « Fondamentalement, un peuple soumis à une autorité ultime extérieure à lui et qu’il ne contrôle pas est un peuple sous tutelle ».
  • Juillet 2023 | Le chroniqueur pond deux chroniques traitant des émeutes et révoltes urbaines suivant le meurtre de Nahel, en France (par ici pour notre texte sur le sujet). La première commence par suggérer que « la France a couru après » et il affirme ensuite que « La vérité toute nue est que nombre de ces voyous n’ont de français que des papiers d’identité, quand ils sont en règle, et haïssent la France ». Dans la seconde, il poursuit son analyse : « Ces jeunes habitent une jungle mentale en totale rupture avec la société. J’ai entendu le mot juste et terrible de “décivilisation” ». Le mot est effectivement en vogue en France. Son utilisation ainsi que sa définition est toutefois fortement contestée, autant d’un point de vue politique qu’historique.
  • Avril 2023 | Haroun Bouazzi, un député de Québec solidaire, accuse Israël d’être un régime d’apartheid et Joseph écrit un texte en réponse, qu’il termine en se questionnant candidement à savoir si « QS n’était pas carrément infiltré par les islamistes ». Haroun est pourtant loin d’être le seul à formuler une telle accusation (Human rights watch et Amnesty international ont déjà abondé dans le même sens). Le député va déposer une plainte au conseil de presse, qui sera éventuellement rejeté. Pour plus de détails, voici le rapport du conseil de presse ainsi qu’un article du Devoir résumant l’affaire.
  • Novembre 2022 | « Journalisme militant: qui contrôle les médias? » ainsi titre le chroniqueur, qui désire discourir sur ce qu’il perçoit comme étant l’expansion de ce type de journalisme : « Comment […] participer à une manifestation contre le réchauffement climatique et, le lendemain, couvrir objectivement la conférence de presse d’un ministre de l’Environnement? ». Il ajoute « Regardez ce qu’est devenu Le Devoir en peu de temps » (il n’explique pas cette boutade). Pour lui, l’objectivité n’est pas un mythe et il se lamente que ce supposé engagement politique ne se fasse qu’à partir de la gauche : « Est-ce qu’ils défendraient un journaliste “engagé” qui, par exemple, explorerait les effets négatifs, sur le terrain, d’une immigration massive ? ».
  • Janvier 2021 | Joseph écrit un texte intitulé « Nos universités deviennent des églises ». Suite à l’affaire Verushka Lieutenant-Duval, le chroniqueur généralise le phénomène : « Les exemples sont maintenant innombrables » (il ne supporte pas cette affirmation d’une quelconque manière). Il poursuit : « Cette idéologie woke, qui se voulait contestatrice à l’origine, s’installe au pouvoir et devient la nouvelle orthodoxie ».
  • Novembre 2016 | Dans une chronique assez critique de Donald Trump (de ses mensonges, de ses propos grossiers envers les femmes, de sa volonté de baisser les impôts pour les riches), il glisse ce passage : « Je comprends et, jusqu’à un certain point, je partage la colère de tous ces Américains frustrés par une immigration incontrôlée, une mondialisation incontrôlée, un terrorisme islamiste incontrôlé ».

Notes

La chronique d’où est tiré la citation de la page précédente.

Crédit photo : Asclepias, CC BY-SA 3.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0, via Wikimedia Commons